Daniel Boys présente sa liste avec beaucoup de nouvelles têtes et de jeunes
Source : La Voix du Nord - 26/01/2014
Par ELSA LAMBERT-LIGIER
Vendredi soir, dans sa permanence de la place Clemenceau, Daniel Boys a présenté les membres de la liste « Béthune, ville humaine », composée avec Henri-Claude Honnart des Gens du Béthunois, Bruno Dubout d’Agir et Serge Pacheka du Parti de gauche. Une liste avec beaucoup de nouvelles têtes et beaucoup de trentenaires et quadras.
Sept sur 35. Sur les 35 membres de la liste « Béthune, ville humaine », sept ont un passé d’élu : Daniel Boys, évidemment, ancien premier adjoint de Jacques Mellick<UN>; Henri-Claude Honnart, actuel adjoint à l’urbanisme ; Nathalie Jakobczyk, ancienne adjointe à la culture tout comme Bruno Dubout ; Annick Levisse, ancienne adjointe des politiques de prévention et d’insertion, des projets des citoyens, de la famille, du conseil municipal des jeunes et des gens du voyage ; Serge Pacheka, ancien adjoint chargé du développement durable et des travaux et Cécile Bacquet, ancienne élue à Divion. Pour tous les autres, c’est leur baptême en politique. « Des gens expérimentés parmi les premiers et beaucoup de jeunes », souligne la tête de liste. Quelques têtes connues dans la ville comme Rolande Broxolle de La halle sur la Grand-Place ; Franck Poteau, qui se bat pour les non-voyants ; Abdel Baïk, professeur et responsable de l’association du quartier de la gare qui a fait du logement insalubre son cheval de bataille ; Ludovic Hemmerling, avocat ; Sylvie Donnaint, commerçante sur le marché…
Un éventail représentatif
Tous les âges et tous les quartiers sont représentés. Toutes les catégories socioprofessionnelles aussi. « En terme d’étique, cette liste ne compte que des gens qui habitent Béthune. Ça a son importance », insiste Bruno Dubout. Une pique au maire de Béthune qui habite certes à la limite de Béthune mais à Verquin. « Pas de clan familial non plus. Pas un époux et une épouse. Pas une mère et son fils. » Là, c’est au tour d’Olivier et Amel Gacquerre et de Catherine et Julien Duquenne d’être visés. « C’est une autre forme de cumul des mandats », estime Bruno Dubout, ardent défenseur du non-cumul. « Malgré le vote conte la loi sur le non-cumul des mandats, Stéphane Saint-André doit nous dire qui sera maire en 2017. Les Béthunois sont en droit de savoir. »
« Il y a une jeunesse comme jamais j’ai connu, assure Daniel Boys qui en a pourtant fait des campagnes électorales. La première en tant que leader, « la plus belle », dit-il en faisant référence à cette jeunesse et à ce dynamisme, en dehors des partis et même, pour certains, des groupes ou associations politiques qui ont donné naissance à cette liste. « Plus que les étiquettes, ce sont les valeurs qui sont importantes. Béthune, ville humaine, ce n’est pas un slogan publicitaire, ni un nom choisi pour faire bien. Des valeurs de gauche, écologistes, sociales et solidaires nous unissent. La jeunesse, ça évite de se retrouver dans de vieux schémas. » Indispensable aussi pour préparer l’avenir. « Je ferai un mandat et je donnerai le témoin à une équipe de jeunes. »
On rajeunit la vie politique en étant sécurisé avec les cinq plus expérimentés de la liste », note Cécile Bacquet, au nom de cette nouvelle génération.
Faire baisser la fiscalité, grands projets, transparence…
S’il s’agissait de présenter sa liste, vendredi soir, Daniel Boys, pris dans son élan, a aussi parlé du programme. Premier engagement : faire baisser la fiscalité. « Elle est insupportable pour tout le monde. Des habitants quittent Béthune à cause de ça ou ne viennent pas s’y installer. » Il est aussi question de développement durable pour faire de Béthune « une ville douce à vivre, sobre, économe, respectueuse de la santé de ses habitants, qui détiennent le record national de taux de cancers, et notamment de cancers du sein. » Un des axes forts du programme sera donc une économie sociale et solidaire.
Daniel Boys s’engage à rendre la vie publique transparente. Pour cela, un maire avec un seul mandat local, ce qui n’empêchera pas de briguer l’intercommunalité ; des conseils municipaux retransmis en direct sur Internet ; les délibérations, permis de construire… consultables en ligne ; des conseils de quartiers élus par une assemblée générale citoyenne et qui donneront leur avis avant toute prise de décision. « Et nous rendrons compte à mi-mandat de nos engagements, » promet la tête de liste.
Gare et écoquartier
Parmi les grands projets à faire aboutir, le pôle de la gare, l’écoquartier Testut, un grand parc urbain de sport et détente dans le centre avec une salle Léo-Lagrange reconstruite et qui devra inclure à terme la caserne de pompiers. Daniel Boys veut aussi développer une politique touristique en aménageant un vrai port de plaisance avec une aire de camping-cars et une mise en valeur du patrimoine.
Le leader de « Béthune, ville humaine » ne s’est pas contenté de parler de son programme. Quelques commentaires sur les propos de ses concurrents. « Peu de propositions de l’UMP prennent en compte la réalité de Béthune. Pierre-Emmanuel Gibson parle d’un RER entre Béthune et Lille alors que c’est prévu entre Lille et Hénin. Il parle du canal Seine-Nord mais il est loin de passer par Béthune. Il s’arrête à Marquion, à 80 km de Béthune. Quant à Olivier Gacquerre, il semble amnésique et oublier que pendant six ans, il était dans la majorité. »
Attaques aussi de la part d’Henri-Claude Honnart. « Pourquoi faire des tourne-à-gauche pour les vélos à six mois des élections ? Pourquoi créer maintenant des jardins ouvriers ? Idem pour le parc pour enfants à la gare d’eau, créé en plein hiver. C’est de l’écologie étiquette, pour regagner des élections. L’écologie, c’est s’occuper de la vie de tous les jours ! »
Serge Pacheka est déjà fier du résultat et du travail. « Le Parti de gauche ne s’est pas trompé de partenaire. Un petit regret : que notre camarade du PC se soit fourvoyé sur la liste de Stéphane Saint-André, une liste de partis de gouvernement. »
Le programme complet sera présenté entre le 15 et le 20 février.